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144 [- 576] JOURHAI. 1
n'avoient pû emporter, dura le sac environ quinze jours, durant lesquels on faisoit compte de sept à huit mille personnes de morts., de tous âges , sexe et | qualités; car l'Espagnol victorieux est ordinairement insolent et cruel. Et fut ruinée une des plus belles et plus riches villes du monde.
En ce tems commencerent à courir les Mémoires de feu Jean David (x), avocat, trouvés après son décès entre ses papiers à Rome, où il étoit pour, l'effet de la ligue fondée sur le prétexte de la religion ; mais en effet sur les prétentions de la maison de Lorraine, qui se disoient de la race de Charlemagne, et en cette qualité prétendoient
........Antiquum exscindere regnum,
Et magna gentem deduetam rege Capeto.
En ce mois de novembre, Thoré vendit son bailliage du Palais dix-huit mil francs à René Baillet, seigneur de Tresmes, fils du president ; et Meru vendit la capitainerie de la Bastille à Testu (*), chevalier du guet, | plus propre, disoit-on, pour le gouvernement d'une bouteille, que d'une telle place.
Le jeudy i3 decembre, le Roy étant à Blois, ouvrit les Etats, et y fit sa premiere séance, en laquelle il
(- ) Feu Jean David - Jean David, avocat gascon, turbulent et fon- I gueux. C'étoit un brouillon ruiné de crédit et de réputation pour set mauvaises mœurs. Ses Mémoires tendent à prouver que la couronne ■ de France n'appartient pas aux descendans de Hugues Capet, mais i la maison de Lorraine, qu'il prétend être issue de Charlemagne. Il les porta à Rome en 1576, et mourut à Lyon à son retour. Ces Mémoires tombèrent entre les mains des protestans, qui les firent imprimer. — (-) Testu - Laurent Testu la rendit lâchement au duc de Guise, après les barricades.
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